Les plantes sauvages ne se résument pas seulement aux petites marguerites des champs... Il y a une foule de plantes sauvages incroyables. Beaucoup ont été domestiquées par l'homme qui en a aussi fait des dérivés. Comme par exemple, la tanaisie, le cerfeuil, l'armoise, la mauve, le millepertuis... ou encore les aromatiques tels que le romarin, le thym, la lavande...
Combien de fois avez-vous entendu : c'est de la mauvaise herbe?? La notion de mauvaise herbe n’existe pas dans la nature. C’est l’humain qui l’a inventé. Il y a des espèces de plantes sauvages plus envahissantes qu'il faut savoir dompter avec amour et bienveillance. Il y a des plantes très toxiques (berce de Caucase, herbe à puce, par exemple). Il est bon de limiter leurs propagations dans les jardins. Par ailleurs, je fais une petite aparté. Il faut faire très attention avant d’intégrer une plante exotique dans son jardin, car cela peut détruire l’écosystème en place parmi les plantes locales.
Mais bien souvent, ce qu’on appelle mauvaise herbe, c’est juste que ça va l’encontre de l’idée d’un jardin bien ordonné avec une pelouse bien verte. Quand on laisse faire la nature, tout s'ordonne de lui-même. Dans mon jardin, je fais exprès de ne pas enlever toutes les « herbes indésirables ». Je n’ai pas besoin d’une apparence parfaite. Ce que je laisse finit par me donner des surprises et je l'utilise comme "tapis végétal" qui retient l'humidité du sol pour ne pas faire souffrir les racines des autres plantes cultivées. Evidemment, ça implique de bien connaître les plantes et de faire confiance au cycle naturel.
Lorsque l'on s'approche du règne végétal , on se pose premièrement en observateur afin de pouvoir s'imprégner de cette ambiance calme, régénérante, à la fois chaleureuse et colorée. L'observateur n'intervient pas, par le seul regard il comprend la valeur immense de ce qu'il a sous ses pieds et devant son regard. C'est déjà le premier apprentissage.
Le second apprentissage naît avec l'odorat afin de pouvoir identifier rapidement les plantes utiles et pouvant être récoltées. Puis, intervient, le troisième apprentissage fondamental, celui du goût qui permet de reconnaître les saveurs (amer, acide...) et donc de s'orienter vers certaines propriétés curatives de la dite plante.
Si l'on veut soigner par les plantes, il faut aussi "se mettre tout entier au vert". Après avoir parlé des cinq sens, même si on ne les a pas tous évoqués, un bon observateur est aussi celui qui sait vivre au fil des saisons. La majorité des plantes démarrent leur croissance dès le mois de mars. Dans certaines régions, parfois plus tôt à la faveur d'un climat plus doux.
Pour ma part, j'apprécie de devoir fouiller les herbes du jardin ou en forêt ou dans un champ également, afin de dénicher les prémisses des pousses des plantes. Quelle joie! Puis, avec patience, il faut observer encore et encore les plantes grandir. Faire un petit bilan environnemental afin de "prendre ses marques". Attention, certaines années, la nature ne nous pas toujours les mêmes quantités de plantes à récolter! C'est une grande réalité à prendre en compte dans un monde en surabondance et souvent ignorant du monde végétal.
Voilà comment lentement on se prépare à prendre soins des plantes, à les cueillir pour qu'à leur tour, ELLES PRENNENT SOIN DE NOUS !